STEPHANE OERTLI

Artist in residence from June 30 ’till July 12 – 2014
BIO
Stéphane Oertli commence le théâtre en 1989. En 1991 il est cofondateur avec Joelle Sevilla et Alexandre Astier (Kaamelot) de « La traite des planches », une compagnie de théâtre musicale itinérante. Suite à cette aventure, il part pour la Belgique et rentre à l’INSAS section interprétation dramatique. Il en sort en 1995 et créé FRACTION, sa compagnie. Il monte « C’est arrivée demain » d’après « les récits de femme » de Dario Fo et Franca Rame. Il obtient le prix du meilleur spectacle 1998. En 2000 il rencontre Emuntas Nekrosius, personnage fondamental dans son parcours avec qui il fera une tournée de 2 ans et plus de 100 représentations de « la mouette » de Anton Tchekov. En 2001 il met en scène avec Anna Romano et Benedetta Frigerio « Ciment, Cemento, Zement » d’après Heiner Müller. Parallèlement, il se lance dans l’écriture d’un livret d’opéra autour de Barbe Bleue, spectacle qui sera mis en scène en 2007 dans le cadre du projet européen Prospero, le Théâtre de la Place, l’Ert Emilia Romania Teatro, le Théâtre National de Bretagne, Ars musica et Bozar.
Comme comédien, Stéphane Oertli a notamment joué et produit avec FRACTION « Oxygène » d’Ivan Viripaev dans une mise en scène de Galin Stoev. Ce spectacle tournera pendant 4 ans et fera plus de 150 dates. En 2009 il écrit « les pointes mortes » et « le pantalon de Zhuang » qui fait actuellement l’objet d’une adaptation pour le cinéma ainsi qu’Elvis is mine dans le cadre d’une résidence d’écriture à la Chartreuse de Villeneuve les Avignons.
Artiste associé et programmateur sur la saison 2009/2010 au poème 2, il écrit et monte « Peny Alone ». En 2010 il écrit la pièce « Brutus mon frère ! » dans le cadre d’une résidence à la Maison Mainou à Vandoeuvre en suisse. Sur les années 2011 et 2012, Stéphane Oertli travaille avec Philippe Lüscher sur trois spectacle, « la campagne » de Martin Crimp, « Gomorra » d’après Roberto Saviano et « la nouvelle Héloïse » d’après Jean-Jacques Rousseau. En 2012, il travaille également avec Nicolas Musin dans un spectacle de danse théâtre autour d’Isadora Duncan.
Enfin il prépare une création pour la saison prochaine « Madame Wo Project », un spectacle qui mêle plusieurs disciplines, écrit d’après un journal intime trouvé placardé sur un abri bus ainsi que « le couloir des pas perdus », un solo pour chanteuse augmentée créé et interprété par Laurence Moletta.
FRAME OF RESEARCH
Un Seul en scène de Laurence Moletta sur des textes de Stéphane Oertli, écrit d’après les récits de naissance de Mathilde, Gwenaëlle, Jérôme, Olivier, Cécile, Dan, Céline, Jean-Claude…
Un travail transversal qui associe la voix, le corps, le geste et les perceptions en interaction avec des outils numériques et multimédias.
Lors de cette résidence, Laurence Moletta travaillera son jeux d’actrice avec l’aide de Stéphane Oertli metteur en scène qui interviendra sur les intentions de jeux, son rapport à l’espace scènique…
Laurence apportera une matière composé de textes et musique électroacoustique, à celle ci s’ajoutera un travail de création vidéo réalisé pendant la résidence.
« Le couloir des pas perdus » est une performance vocale où la voix est déclinée sous toutes ses formes. Un objet scénique multiforme, entre poésie sonores, récits, pièce électroacoustique, audiovisuel.
Une voix venue d’ailleurs raconte dans divers langages: musicaux et littéraires, l’histoire de notre passage d’un milieu liquide intra utérin vers un milieu aérien, en passant par le grand traumatisme de la naissance. Cette performance est un parcours émotionnel, à la rencontre de nos perceptions les plus primitives. Se voir et s’entendre naître, une quête vers notre paradis perdu, pour nous, nostalgiques de l’utérus.
Le souvenir de ce monde intra utérin s’évanouit dès notre naissance, un endroit fantasmé où personne ne retournera jamais. Aucune trace de celui-ci, si ce n’est les récits qui nous parviennent de nos proches, qui ont vécu notre venue au monde de l’extérieur. On a tout oublié.
Laurence a collecté, au grès de ses rencontres, des récits, des anecdotes de naissances. Des textes en sont nés; ils constituent le fil rouge du spectacle. Ils nous confrontent avec l’idée que nous ne sommes pas égaux dès la naissance, les réalités sont tantôt tragiques, tantôt comiques.
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